RE-LIER Les HUMAINS

La Grande CUISINE Humaine autour de la Table !

Coïtus Interruptus ou l'art de consentir

 

Il est temps d’aborder un mot à la mode en ce moment…

Il est aussi lié à la nouvelle Série 69+4.

Celle-ci n’avance pas aussi vite que je le prévoyais.

 

Doutes artistiques, Thyroïde, Journée portes ouvertes (ou closes) de futurs lycéens, coronavirus démotivant, atelier en attente obligent.

 

Et en plus j’ai trop envie d’écrire cet article, là, tout de suite !

 

LE CONSENTEMENT

 

ORIGINE :

 

Du Latin 

Con—cum : avec

Sent—sentire : faculté de sentir/ percevoir les sens 

Ment—mentis : faculté de l’esprit ; manière de ; résultat d’une action.

 

Donc, si on recolle tout ça, le consentement serait le résultat de la faculté de « sentir » avec l’autre.

Et non la faculté de percevoir les sens de l’autre…

Ce qui serait pratique aussi, surtout pour la suite de l’article.

 

 « Le consentement est lié à des actions de la vie quotidienne où l’évènement dépend en partie de toi et de la volonté de l’autre. » (Philippe Merlier ; Philosophie et éthique en travail social)

 

Il s’agit alors d’un accord éclairé entre personnes, autrement dit s’accorder.

Ou se rendre à un sentiment ou une volonté d’autrui. Permettre.

(En médecine, par exemple.)

 

Le consentement existe également en terme maritime :

 

D’après un commandant de navire, il s’agit :

De l’accord de l’armateur ou du propriétaire ou du commandant pour qu’un tiers agisse sur le navire en vue de son élimination !

Freud, sort de cette marine !

 

D’après un spécialiste expert maritime qui m’a renseignée sur ce point, il peut s’agir également du fait qu’un navire passe le lit du vent mais un peu « à l’arrache ». (Vitesse du navire versus celle du vent, ça passe mais ultra limite !)

 

 

Tu vois le « mais » arriver ?

 

Dans « je consens ; il consent » apparaît une sorte de contrainte, de compromis, de pouvoir.

 

La personne choisit-elle librement d’accepter ou bien le consentement n’est qu’un protocole qui donne bonne conscience à l’Autre ?

Un genre de harcèlement qui aboutit au consensus, c’est-à-dire, une « uniformité d’opinion » ou de décision. 

 

Aujourd’hui, tous les débats, les vidéos raccourcies, les rumeurs et les point de vue tranchés oublient à mon avis cette notion de pouvoir qui s’établit entre les deux parties.

 

Parlons directement de ce qui t’intéresse.

Parlons de sexualité.

 

Le consentement se définit quand les personnes sont d’accord pour une relation sexuelle.

 

Il est entendu pour cet article ; je n’aborderais pas la pédophilie, 15 ans me paraissant l’âge des premiers rapports « potentiellement consentis ». O My God !

 

Pour ma part, parler de consentement dans une relation sexuelle réduit grandement tous les enjeux physiques et psychologiques présent lorsqu’il s’agit du grand tabou sexuel.

 

Plusieurs facteurs peuvent déformer, tronquer ou fausser le consentement : 

  • L’âge des participants : 15, 22, post-partum, 30, 40, 50, 99 ans.
  • La différence d’âge de chacun :  15-47, 23-22, 35-40, 78-56-23-32…
  • Leur différence culturelles et éducatives, sociales, économiques doivent-être également prise en compte.

Pauvre, riche, cultivé, illettré, catholique, orthodoxe, juif, musulman, bouddhiste, païen, athée, prof de philo ou chef de tribu…

 

Là aussi on peut faire un loto et le mélange peut aboutir à un résultat intéressant tant qu’il s’agit d’amour charnel consenti.

 

  • Le lieu, le contexte, la durée de la relation :

15 min dans la voiture en été, entre copains/copines ; 45 min à l’hôtel, au printemps, dans un couple de 35 ans de mariage ; 2h dans la forêt l’hiver entre inconnu.es. (Ce qui devient un geste de survie …ah ah ah)

Je ne citerai pas la plage de sable chaud, c’est un mythe et/ou une torture à mon avis.

 

  • La fatigue est à mesurer.

 

L’esprit et le corps ne sont pas les mêmes après 6 heures passées à souder au fond de l’océan, conduire des bus avec des gens pas contents, enseigner à des ados ramollis, soigner des grippés, après une balade à la mer ou après avoir posé ta démission.

 

Le consentement peut être le résultat d’un stratagème employé à plus ou moins long terme pour obtenir les faveurs de l’autre.

 

Stratagème bienveillant… ou pas.

 

Drague, démonstration de puissance, volonté de possession ou imposition d’un pouvoir :

 

  • T’as d’beaux yeux, tu sais ?
  • Tu montes … sur ma moto ?
  • La belle (ou le beau) d’en face te regarde et c’est réciproque, tu sens la main de ta/ton partenaire glisser en évidence sur ton épaule.
  • Tu la veux ta promotion, alors …
  • Monte là-dessus, tu verras Montmartre !
  • Viens à mon brunch artistique, je te montrerai mes estampes japonaises…

 

L’essentiel dans cette histoire est de ne pas être dupe de l’Autre et surtout dupe de Soi-même.

« Je n’aime pas, je me sens mal » mais je le fais quand même pour faire plaisir, ne devrait pas exister en sexualité libre.

 

Le consentement, mot qui me gêne, mais il faut bien un mot, est pour ma part quelque chose de non figé comme le désir.

 

Une caresse te donne envie tandis qu’une autre te dégoûte, une personne aime ceci mais ton/ta voisin.e déteste ; tantôt une parole excite, tantôt tu as envie de la/le/les claquer de silence.

 

Le consentement serait l’écoute, mélangé au contrôle de pulsions car personne n’apprécie le coïtus interruptus. 

 

 L’adaptation au désir de l’autre en préservant le sien pour en faire naître un commun.

Du temps et DU BON SENS tout simple.

 

Autrement dit, si ça retombe, tu peux : 

  • Dire ce qui se passe. 
  • L’entendre. 
  • Inventer un « sex-code » pour dire stop d’une façon plus « abordable ».

 (Sans te taper la honte, la culpabilité ou la tronche en biais)

  • Recommencer. 
  • Aller promener ton chien. 
  • Faire une partie de pêche au gros.
  • Tricoter. 
  • Lire mon article à ta/ton/tes partenaires.
  •  

Le tout étant de trouver ton astuce et l’ordre dans lequel procéder.

 

  • Et recommencer.

 

Yaël

Le Pull de Noël À ma Mémé.



Il était une fois un pull que Grand-Mère aimait tricoter.
 
En laine de mouton rasé au printemps.
 
C’était le seul mouton qu’elle avait. Elle le nourrissait, l’abritait, le caressait …Je crois même qu’elle lui avait donné un prénom.
 
Elle tricotait pour que les enfants aient bien chaud l’hiver. 
 
Et les enfants aimaient ce pull même si dès fois ça grattait.
 
Ils pensaient à leur Mémé à chaque fois qu’ils mettaient le tricot.
Ils pensaient à sa paëlla, sa mousse au chocolat, les parties de domino et les petits chevaux…
 
Pour que ce pull exceptionnel soit intégré dans la magie de Noël, elle avait coloré la laine au jus de betterave et à l’herbe verte du matin d’été.
 
Elle en a tricoté un à chacun de ses petits-enfants.
 
Des heures de travail et d’amour passaient dans les aiguilles pour faire venir le fameux GRAND-PÈRE dans la cheminée.
Il fallait voir sur le visage des enfants cette magie émerveillée des sourire de fête.
 
 « Le Père Noël sait que tu as été bien sage cette année, et ton pull bien chaud sera de la même couleur que lui, il sera très fier ! »
 
La Grand-Mère, aujourd’hui ne peut plus tricoter…
 
Et le grand monstre de la consommation déchaînée lui a piqué l’idée !
 
Le Pull bariolé aux couleurs du vieux Nicolas transformé en coca a inondé le supermarché, envahit les bureaux, s’est reproduit sur les réseaux.
 
Il s’est même mit à clignoter !
Pour éblouir et paralyser nos consciences ?
 
Un pull d’une fois dans l’année, fabriqué où, par qui, dans quelles conditions ?
 
« C’est juste pour déconner ! »
 
Le monstre consommation l’a avalé pour le transformer en millions de billets de toutes les couleurs et de tous les pays…
 
Plus tard les petits enfants bien sages pourront admirer toutes ces petites fibres synthétiques flotter dans le corps des poissons !
 
Désormais, il n’y plus de mouton…sauf à Panurge !

Yaël
 
À ma Mémé et à tous ses tricots.
LA GRANDE CUISINE HUMAINE AUTOUR DE LA TABLE

Article 1
Suite à la Conférence
« À table ! de la Préhistoire à Mac Do » du 07/11/2019 par Élisabeth Rollo

La Dame commence par s’excuser de ne pas être conférencière, quel courage et quelle audace !
Faire quelque chose qui n’est pas une spécialité, j’adore !
De plus, elle remplace un autre conférencier sur le pouce, c’est dire l’accueil chaleureux qui l’attend dans cette salle quasi comble. Pas si chaud, en fait.
Naturelle, spontanée et intéressante, j’apprends qu’elle est peintre sur faïence.
L’Art de la Table, elle connaît donc bien le sujet !

La préhistoire :
Pas de table, on mange tout cru, avec les mains.

Petit à petit, l’humanité va instaurer tout un tas de codes culturels, religieux autour du repas.
Égypte, Grèce, Syrie, Asie, le repas se transforme selon les sociétés et selon le point d’évolution de la condition humaine.
Nous nous intéresserons donc plus précisément à la France,
(Ben oui on est à Quimper …)
Ce pays est assez symbolique concernant le culte de la table !
Au fil de son histoire, le repas et la table atteignent un degré de proportions, de raffinements, de rituels si gargantuesques que cela tourne parfois au ridicule.
Nombre de repas, vaisselle en or sur nappes surchargées de présentoirs rococos …bref des repas historiques où se sont réglés les conquêtes en cours, à venir, et les paix à donner ou pas.
Pendant ce temps la population penne souvent à subvenir à ses besoins fondamentaux.

Viens la société dite moderne où le repas reste un moment social, familial clef.

La construction d’un lien autour d’une table semble une idée incontournable, une tradition française majeure que ce soit du repas de famille, entre amis, à la bonne franquette ou raffiné ou encore un diner « aux chandelles » pour que l’amour puisse naître, grandir voire durer…
Pour ceux qui arrivent à ne pas divorcer d’un commun accord.
Au smic, c’est sûr qu’il ne reste que la chandelle…
Élisabeth Rollo sort un chiffre : 60 % des français dinent devant la télé.

Et Mac Do arrive galopant sur son grand M, pour attirer à lui les petits et les grands ?

Plus de couverts !
C’est le grand retour des doigts dans la sauce pour une cuisine rapide, industrielle, pour personnes pressées (comme des citrons) d’engloutir.
On mange devant le vieux Facebook, Instagram et son IGTV, YouTube, TikTok Twitter Tumblr et autre Pinterest quand il y en a encore un peu.

Un peu plus, je vous le mets ?

On scrolle, écouteurs plantés dans les oreilles sans jeter un œil à ce qu’on ingurgite par les yeux ou la bouche.
Solitude matérielle et liens virtuels.

Retour au CROS Magnons-nous, à bouffer des erreurs humaines qu’un clown a longtemps porté pour attirer à lui les petits enfants, perdus ?
Il a disparu le clown, si vite et bien que j’en félicite les publicitaires.
Orelsan n’aura pas la même chance face à ces erreurs d’il y a dix ans, qu’on lui ressert à toutes les sauces…mais je m’égare.
Entre, le ÇA de King et le Joker, le clown de Mac Do était devenu un peu encombrant et indigeste.

Tu as compris, Mac Do n’est pas mon DADA.

Pour maintenir le lien et m’adapter, je vais parfois traîner ma consternation dans un fast-food pour finir par regarder Le film familial mensuel sur bonne grande télé, en mangeant un truc bizarre trempé dans une sauce trop sucrée, aux couleurs douteuses et uniformes.

Et, le lien, qui se dissolvait tranquillement durant ce temps me surprend, il se reforme et se ressoude comme par magie.

Discussion sur le héros, philosophie et théorie, transmission semble jaillir de ce repas étrange.

Albator ressort de son siècle passé, héros de mon enfance et du club Dorothée, si détestée par mes parents, avec une histoire qui n’a jamais été autant d’actualité : fin du monde, fake-news et privilèges, planète explosée par le héros repenti, et terriens errants dans un espace infini.

Quatre humains se sont RE-LIÉS autour d’une table juchée de trucs en plastiques et de cartons aux couleurs criardes, dans ce mélange détonnant de cultures populaires que j’aime cuisiner à la sauce bienveillante de l’amour d’un père et d’une mère, et du regard d’artiste.

Revenons donc à cette conférence, dont la fin s’est prononcée :
Mes oreilles picorent les paroles de la voisine, elle n’a pas porté d’intérêt à cette nourriture cervicale, elle aurait préféré l’autre sujet prévu…

En mon fort intérieur,
Je me disais qu’elle avait bien tort,

De négliger l’effort,
D’un être humain pour relier les êtres,

De cette même planète,
Autour de la grande table de la vie.

Décidément, elle n’avait rien compris.

Je me suis levée pour aller féliciter la conférencière improvisée.

Avec au creux de l’estomac, une petite faim,
Et une grande envie
De cuisiner,
Pour mes amours
Un bon petit plat bien garni.
Yaël Moon
Cuisine !

La caissière de l'autre-temps !


Le Caddie un peu chargé, j’avais choisi la solution de facilité.
 
Le grand géant où tout est réuni me donnait l’impression de gagner du temps.
 
Ma conscience fond en déliquescence et la culpabilité de continuer à rendre prospère cette surface démesurée.
 
La même qui me serrait les tripes à Abidjan.
 
À la différence c’est que là-bas au bout de la caisse et de son tapis roulant en panne, un gentil monsieur prenait soin de ranger mes victuailles occidentales dans un carton recyclé.
 
Il allait même me les porter jusqu’à la voiture moyennant quelques pièces ou billet.
 
De la culpabilité de voir mes courses portées naît le sentiment que quelqu’un est là, souriant et content de faire cette tâche que l’on a automatisé. Voire réduite à néant.
 
C’est seulement aujourd’hui que j’ai compris la valeur de ce sourire, de ce lien humain. 
 
C’est seule devant le regard transparent de la caissière du grand géant qui avale beaucoup de billets que j’ai saisi.
Elle est coincée sur sa chaise, à son poste. 
Là où chaque geste est évalué et rentabilisé.
 
Elle va trop vite je n’ai pas le temps de ranger ! Elle balance tout sur ses rouleaux glissants. Elle a failli casser les œufs et les bouteilles !
De plus en plus vite…
Devant cette urgence, je n’ai plus qu’à ralentir mais elle continue de faire rouler tous les produits qui s’accumulent devant mon regard déconcerté.
Je sens poindre en moi l’agressivité et le mépris. 
Le même qu’elle a pour moi finalement à jeter tous ces produits.
 
C’est un ordre qu’on lui a imposé !
Son travail n’est peut-être pas celui qu’elle aurait imaginé et j’espère qu’il nourrit ses enfants. 
 
J’ai mal pour toi, Mme caissière de l’autre jour.
 
C’est une perte de lien.
Je ne tiens pas la cadence, je ralentis par provocation, par envie de l’emmerder ?
 
Ou de rattraper ce temps urgent que l’on me retire !
Je n’ai pas le temps d’ouvrir le sac, d’expliquer à mes enfants pourquoi on ne met pas le shampooing et le jambon dans le même…SAC ! 
Non, les bières ne vont pas non plus sur les œufs.
 
Elle va se calmer ou bien !
Je n’ai rien dit, à part « AUREVOIRMADAME » un peu fort. Elle n’a pas répondu. 
Elle était déjà passé au menu du suivant.
Au suivant…
Au suivant !
Ce grand géant a bien failli réussir à créer cette armée d’impuissants… à AIMER ?
 
JE T’AIME, Madame la Caissière ! 
 
C’est ça que je n’ai pas CRIÉ.
Alors je crée.
Créé avec Artmajeur